Comment atteindre l’objectif zéro mal-logé-e à Rennes ?
Cette question sera débattue le mercredi 29 janvier 2020 à 18h30 à la Maison de Quartier de Villejean, 2 rue de Bourgogne (métro Kennedy) de 18 h 30 à 21 h. Le texte ci-dessous accompagnera l’invitation à la soirée-débat et servira de support à une introduction. La discussion ne consistera pas à discuter de l’objectif visé mais à affiner, nuancer, enrichir les mesures concrètes cidessous pour sa mise en œuvre municipale.
Nous mettrons en place un service municipal public du logement. Ce service visera à la fois à résoudre le problème de l’absence de logement pour les personnes dites à la rue, de la taille des logements, des mauvaises conditions de logement, et des discriminations dans l’accès au logement. Trois mesures d’urgence seront prises afin de supprimer définitivement et immédiatement l’absence d’hébergement et de logement pour toute personne résidente de la métropole, française ou étrangère, avec ou sans papiers.
Des centres d’hébergement municipaux d’urgence, collectifs et de petite taille (20 places maximum), seront créés en fonction des besoins réels dans les bâtiments municipaux vides.
Nous proposerons aux propriétaires – privés ou publics – de logements vides de mettre à disposition leurs biens pendant une année renouvelable. Le cautionnement de leur logement sera municipal si la prise en charge étatique est insuffisante. Pour les propriétaires de logements, vides ou non, qui le souhaitent, la municipalité effectuera la rénovation du logement en échange de la mise à disposition de ce dernier au parc locatif municipal. La durée de la mise à disposition sera calculée proportionnellement aux frais de rénovation. Nous créerons un service municipal de rénovation des logements, composé de fonctionnaires territoriaux payés 2000 euros par mois et bénéficiant de deux jours de congé par semaine et 10 semaines de congés payés. Nous lancerons un plan de réquisition des logements vides si nécessaire.
Enfin, un plan de requalification et de rénovation de bâtiments vides et désaffectés sera lancé afin de les transformer en logements publics qui seront loués aux habitant-e-s. Il ne sera pas obligatoire de faire l’objet d’un accompagnement social pour accéder au droit fondamental d’être hébergé-e.
Nous supprimerons l’accès à la propriété privée dans les logements publics municipaux. Les loyers seront calculés au prorata des revenus et ne dépasseront pas 25 % des revenus perçus par le foyer / individu / ménage. Une surface minimale habitable (SMH) sera un droit fondamental et calculée de la manière suivante : 25 mètres carrés minimum par habitation et par personne. Dans les logements publics municipaux, les colocations seront non seulement autorisées mais encouragées et la rénovation des bâtiments vides et désaffectés sera pensée en fonction d’un habitat collectif et le plus partagé possible. Pour tous les logements de la métropole, nous créerons ainsi des lieux municipaux à « usage collectif » (potager, buanderie, cuisine, chambre d’ami-e-s, etc.). De même, la municipalité proposera d’aménager les « toits plats » en terrasses collectives à disposition des activités des habitant-e-s. Nous favoriserons l’accès au service public municipal de tous les individus qui le souhaitent selon un ordre de priorité fondé sur les revenus perçus (priorité aux faibles revenus !). Pour les ménages qui ne peuvent ou ne souhaitent rejoindre le service municipal du logement, mais dont les logements privés souffrent de conditions dégradées, nous développerons l’accès au conseil en rénovation et nous proposerons des prêts à taux zéro.